Alice

Redeviens Alice la nuit dans tes rêves,

Les spirales et le Sheshirecat, la descente et l’horloge…

Et ce putain de Lapin Blanc qui ne s’arrête pas…

Le choix de la route, à l’instant, la prendre ou pas…

Tu fuis les chiens, la Reine, c’est la fin de la trêve

et du chant des fleurs, tu pleures comme on abroge…

Tes larmes remplissent la pièce, Alice arrête !

Les haut-le-cœur et la nausée, la chute et le choc…

Le vide, le noir, le sol qui se dérobe sous tes pas

Le biscuit amer ou la fiole ne te ramèneront pas…

Au fond du couloir, le Lapin se tire à l’arbalète…

Trouver la clé pour sortir, nier tout en bloc…

Les lianes entravent ta course folle dans ce rêve

La douleur et l’ecchymose, les clameurs et l’hémoglobine …

La lumière au fond du couloir tu n’y arrivera pas

Nager plus fort, remonter à la surface que tu n’atteins pas

L’air s’évanouit de ta poitrine et tu vois s’éloigner la grève

Lâcher prise, couler comme un plomb de carabine…

Redeviens Alice la nuit dans mes rêves…

Redeviens Alice dans une autre vie…

Redeviens Alice juste pour cette vie…

Redeviens Alice, celle qui se relève !

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